Évaluation programmatique : une plateforme spécialement conçue pour l’enseignement professionnel secondaire.

Évaluation programmatique : une plateforme spécialement conçue pour l’enseignement professionnel secondaire.
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Publié le

11 Juil 2025

Le Summa College s’engage dans une grande transformation pédagogique

Dans un monde où tout évolue à grande vitesse, certaines pratiques restent étonnamment figées. Comme la manière d’évaluer dans l’enseignement. On passe un examen, on obtient une note. Mais est-ce vraiment la méthode la plus motivante et efficace pour les étudiants ? La science dit non. Il est temps d’innover, de passer à l’évaluation programmatique. Mais comment bien mettre cela en place ? Kristel Theelen et Ed Urlings du Summa College collaborent avec Popay sur une plateforme totalement nouvelle et unique, spécialement conçue pour l’évaluation programmatique dans l’enseignement professionnel secondaire (MBO) : Job Journey.

Ils ont chacun leur spécialité, mais partagent une vision commune sur l’évaluation programmatique. Kristel est conseillère en examens au Summa College. Elle accompagne les équipes pédagogiques sur la conception des évaluations. « Dans le MBO, l’enseignement et l’évaluation sont encore très séparés. Mon ambition est de mieux les connecter. J’espère y parvenir grâce à l’évaluation programmatique », explique-t-elle.

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Ed le confirme : cette séparation se reflète aussi dans les rôles. « Il y a des conseillers examens comme Kristel, et moi je suis conseiller pédagogique. Dans ce projet, on unit nos expertises pour apporter un vrai changement positif dans l’éducation. »

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Stress des examens et instantanéité

On connaît tous cette pression : devoir prouver ce qu’on sait au moment d’un examen officiel. Pour de nombreux étudiants, c’est une grande source de stress, ce qui les empêche de montrer leur plein potentiel. Quel gâchis après une année de travail acharné ! Kristel illustre cela : « En esthétique, les étudiants développent des gestes techniques pendant plusieurs années. Et à la fin, on leur dit : “Parfait, maintenant montre-le en conditions d’examen, avec un évaluateur externe.” Cela génère une énorme pression. Et c’est un instantané. Si pour une raison ou une autre, ça se passe mal ce jour-là, l’examen est raté. Alors que l’étudiant avait déjà prouvé ses compétences. Quelle fiabilité a ce moment unique ? »

Quand le cerveau arrête d’apprendre

L’examen, en tant que moment isolé, est trop éloigné du processus d’apprentissage. Ed explique : « Notre objectif est de créer une continuité naturelle entre apprentissage et évaluation. On veut impliquer plus de personnes dans l’évaluation des compétences, tout au long du parcours. Cela donne une base solide pour décider. » Il évoque aussi l’impact sur la motivation : « Beaucoup d’élèves ont une mentalité figée : pour eux, l’examen est une finalité. Les notes sont tout. Un 5,5 n’est pas suffisant, un 5,6 l’est. Or les études montrent que dès qu’un étudiant reçoit une note, son cerveau arrête d’apprendre. L’objectif est atteint. Ce système renforce cette mentalité figée, au lieu de stimuler une progression continue. Apprendre, c’est évoluer en permanence. »

La force de l’évaluation programmatique

Adieu examens classiques. Alors, comment ça marche ? Kristel précise : « Avec l’évaluation programmatique, on donne aux étudiants l’opportunité de se développer et de faire leurs preuves tout au long de leur formation. Ils ont le droit de se tromper, de recevoir du feedback, et d’en tirer des leçons. Chaque étape est une progression. »

Tout cela est visualisé dans un diagramme circulaire, qui se remplit au fil du temps. Ed détaille : « Les étudiants construisent un portfolio complet : vlogs, podcasts, vidéos, rapports, évaluations par les pairs… Ils reçoivent des retours de leurs enseignants, d’autres étudiants, ou de leurs tuteurs de stage. Ces retours ont plus de valeur qu’une simple note. Quand suffisamment de preuves sont rassemblées, une évaluation intermédiaire permet de valider les compétences : acquises, partiellement acquises ou non acquises. On visualise la progression. »

Et si toutes les compétences finales sont validées, l’étudiant présente son portfolio d’évaluation à une commission. Si celle-ci le juge conforme, le diplôme est délivré. « Cette approche motive à bien faire chaque étape. Plus besoin de bachoter à la dernière minute. L’ensemble du parcours est valorisé », conclut Kristel.

Des pionniers dans le paysage éducatif

Aux Pays-Bas, l’évaluation programmatique en est encore à ses débuts, surtout dans le MBO. Kristel constate : « Le concept est dans l’air. Mais nous allons plus loin. On ose frôler les limites de la réglementation sur les examens. » Ed complète : « Est-ce qu’on s’engage dans cette voie par conviction ou par effet de mode ? Pour nous, c’est une décision consciente. On le fait entièrement, ou pas du tout. »

Une solution sur-mesure pour le MBO

Le Summa College a une vision claire de l’évaluation programmatique. Mais comment la traduire concrètement ? Kristel répond : « Pour structurer toutes les preuves collectées par les étudiants, il faut un portfolio numérique. Un outil clair, organisé, visuel. Ça n’existait pas encore. Les solutions sur le marché ne répondaient pas à nos exigences. »

C’est là que Popay entre en scène. « D’autres fournisseurs proposaient des solutions à adapter – avec un coût élevé – sans garantir un résultat 100 % aligné. Popay, au contraire, nous a dit : ‘Construisons-le ensemble, sur-mesure.’ C’était la solution idéale. Pour une fois, ce n’est pas l’éducation qui s’adapte aux outils existants, mais l’outil qui s’adapte à notre vision. Et spécifiquement pensé pour les étudiants du MBO. »

Pas de démarche commerciale, mais de la vraie expertise

Un partenariat réussi, donc ? « Absolument », répond Ed. « Les experts de Popay sont enthousiastes, réactifs et engagés. Ils ne se contentent pas de suivre : ils proposent des solutions encore meilleures. » Kristel confirme : « Ils sont investis, accessibles et très rapides. C’est impressionnant comme ils ont vite compris le concept. Et on n’a encore jamais entendu “non”. »

En route avec Job Journey

Le projet avance bien, et la plateforme prend forme. Kristel partage un aperçu : « Le système s’appelle Job Journey. L’élève est en voyage. On voulait que l’expérience soit agréable au quotidien. C’est très visuel, clair, attractif. »

Ed ajoute : « C’est pensé pour le public MBO, qui n’a pas les mêmes attentes que les étudiants de l’enseignement supérieur. Les textes sont courts, les consignes claires. Et surtout : on peut y intégrer aussi bien des preuves théoriques que pratiques. Chacun progresse à son rythme. Job Journey permet de personnaliser l’évaluation selon les besoins. »

Prêt pour l’avenir

La première session de conception a eu lieu en avril 2023. Depuis, Popay a développé la plateforme. Kristel fait le point : « Une grande partie du système est déjà fonctionnelle. Les étudiants utilisent le portfolio de travail, le portfolio de développement, et les évaluations intermédiaires. Le diagramme commence à se colorer. D’autres fonctionnalités vont encore venir, étape par étape. »

« Des mises à jour régulières sont prévues », ajoute Ed. « La prochaine étape, c’est de connecter Job Journey à l’écosystème IT du Summa College. On a confiance en Popay pour cela. En interne aussi, il faut accompagner les collègues dans cette transformation. Le changement prend du temps, surtout dans un système éducatif très ancré. Mais nous sommes prêts. Et déterminés à aller jusqu’au bout. »